Bonjour,
Si vous êtes la personne responsable de faire l’épicerie dans votre ménage, ou si vous possédez une voiture à essence, impossible de ne pas avoir remarqué une hausse des prix significative au cours des derniers mois.
Pourquoi en est-il ainsi? Eh bien, encore une fois, la fameuse pandémie de Covid-19 est au banc des accusés. Cette dernière a entraîné des changements dans le comportement des consommateurs (la demande de biens et services). Ceux-ci voyagent beaucoup moins, mais ils ont dépensé davantage pour le logement et les rénovations.
Quant à l’offre de biens et services, elle a diminué en partie à cause de la pénurie de main-d’œuvre occasionnée par les changements démographiques, en partie à cause des perturbations des chaînes d’approvisionnement (merci aux mesures protectionnistes et aux guerres commerciales de notre voisin du sud). Cette situation où l’offre est inférieure à la demande occasionne inévitablement des hausses de prix.
D’un point de vue économique, l’inflation est très dommageable. C’est pour cette raison que la Banque du Canada a déjà commencé à intervenir pour rectifier la situation. De quelle façon? En haussant le taux directeur qui sert de référence pour déterminer les autres taux d’intérêts utilisés dans le système économique.
Le fait d’augmenter le coût pour emprunter de l’argent (le taux d’intérêt) tend à diminuer l’utilisation du crédit ce qui ralenti inévitablement l’activité économique (la demande de biens et services).
Comme si la situation économique mondiale n’était pas déjà suffisamment sombre, il fallait qu’un dictateur, par ses agissements irréfléchis, accentue davantage le déséquilibre entre l’offre et la demande.
En effet, Vladimir Poutine, en décidant d’envahir son voisin immédiat, a déclenché une cascade d’événements. Il faut savoir que la Russie est un exportateur important de pétrole et de gaz naturel. La Russie et l’Ukraine sont d’importants producteurs de blé et de céréales.
La guerre en Ukraine menace la production ukrainienne, alors qu’un niveau élevé d’incertitude règne sur les exportations provenant de Russie.
Également, plusieurs pays européens veulent se débarrasser une fois pour toute de leur dépendance au gaz et au pétrole Russe.
Tout ça fait en sorte de diminuer l’offre de biens disponibles (les denrées de base) accentuant ainsi les pressions inflationnistes.
Comment ce contexte se reflète-t-il sur les marchés financiers? Eh bien, plutôt mal. Le fait de devoir freiner l’économie et fort probablement de risquer une récession n’augure rien de bon pour les prévisions de bénéfices futures.
Dans ce temps-là, plus l’inflation est forte, plus les taux doivent monter et plus les actions baissent. Les détenteurs de titres à revenu fixe dont l’échéance est à long terme y goûtent aussi.
Ceci étant dit, le mal est déjà fait pour les investisseurs comme le montrent les indices boursiers depuis quelques mois. Bien malin celui qui peut prédire à quel moment la chute se terminera, mais une chose est certaine, l’inflation finira par être contrôlée et les conditions propices au développement économique finiront par revenir.
Marc
P.S. Il est généralement préférable de garder le cap au niveau de notre stratégie de placement pendant les périodes de volatilité. Ce n’est pas le moment idéal pour vendre des actions.