Bonjour,
Au Canada et au Québec, les gouvernements fédéral et provincial ont instauré l’impôt sur les revenus. Le premier à agir en ce sens fut le gouvernement fédéral qui, en 1917 a établi la loi de l’impôt de guerre sur les revenus. Par la suite, en 1947 le Québec emboîte le pas pour les corporations et, finalement, en 1954 pour tous les particuliers.
Concrètement, si vous êtes résident du Québec, vous êtes dans l’obligation de déclarer annuellement l’ensemble de vos revenus mondiaux. Évidemment, vous devrez payer aux gouvernements une portion de ces revenus sous forme d’impôt peu importe qu’ils proviennent de votre emploi ou de vos placements.
À travers les années, les gouvernements ont adapté la loi de l’impôt sur les revenus afin de tenter d’influencer les comportements des citoyens et des corporations.
Par exemple, les gouvernements veulent favoriser l’investissement à long terme dans les entreprises. Pourquoi? Parce que celles-ci sont le moteur économique de la société, elles créent des emplois en plus de contribuer à l’augmentation du niveau de vie général. C’est de cette façon qu’il est possible de se payer l’ensemble des services de l’État.
Toutefois, le fait d’investir dans une entreprise privée comporte des risques de perte de son capital. L’entreprise peut faire faillite. Dans ce cas l’investisseur perd toute sa mise de fonds.
Afin de favoriser davantage la prise de risques financiers par les citoyens, le gouvernement diminue la charge d’impôt à payer sur la plus-value réalisée au moment de la vente des actions (gain en capital).
Un autre exemple où les gouvernements veulent influencer le comportement des citoyens est au niveau de l’épargne pour la retraite. Pourquoi? Les gens qui ont de l’épargne sont en mesure de répondre à leurs besoins financiers par eux-mêmes (et même de payer de l’impôt). Dans la situation inverse, non seulement les gens sont condamnés à vivre de façon modeste mais, en plus, ils dépendent de l’aide financière de l’État pour survivre.
C’est pour cette raison qu’un « pacte fiscal » a été établi entre l’État et les citoyens connu sous le nom de régime enregistré d’épargne-retraite (le fameux REÉR).
Qu’est-ce que ce régime permet?
- Diminuer la facture d’impôt au moment de notre vie où les revenus sont les plus élevés.
- Tant que l’argent reste dans le régime, les revenus sont exempts d’impôt. Beaucoup de gens sous-estiment la valeur de ce cadeau. À travers les années, l’impact est très important.
- Éventuellement, lorsque l’argent sort du régime de façon graduelle, il faut payer de l’impôt. Généralement, à ce stade de notre vie, nos revenus imposables sont moins élevés que pendant nos années sur le marché du travail. Au final, on paie donc moins d’impôt comparativement à celui qui n’a pas cotisé à son REÉR.
En résumé, le REÉR n’est rien d’autre qu’une entente fiscale entre l’État et les citoyens.
Cette entente laisse les citoyens libres de choisir la façon d’investir ces sommes de la manière qu’ils le désirent. Il y a peu de restrictions.
Vous pouvez investir dans des certificats de placements garantis, des obligations (gouvernement ou entreprise), des actions, des fonds mutuels, etc…
Par conséquent, le taux de rendement obtenu dans ce type de compte dépend entièrement des choix de placement faits par le cotisant au régime.
Il n’existe donc pas de meilleur taux pour un REÉR.
Marc
P.S. Les gouvernements encouragent fortement l’éducation post-secondaire (secondaire professionnel, collégial et universitaire) et ils se montrent très généreux envers ceux qui épargnent en ce sens dans un autre type d’entente fiscale : le régime enregistré d’épargne-études (REÉÉ).
Il s’agit d’un outil extraordinaire qui bénéficiera à vos enfants ou vos petits-enfants.