Ce matin lors d’une rencontre virtuelle avec Louise, une amie, nous avons eu l’opportunité d’échanger sur nos passés respectifs.
Celle-ci, qui est âgée de 65 ans, séparée et qui a une fille de 23 ans, me faisait part de certains remords qu’elle éprouve par rapport à certaines valeurs qu’elle aurait aimé transmettre à sa fille, notamment en matière d’épargne.
Son parcours de vie est intéressant. Elle a grandi dans un milieu familial où parler d’argent était un énorme tabou. Pire que le sexe. « On n’en parlait pas, c’était comme ça. »
Malheureusement pour elle, ce n’était vraiment pas l’environnement idéal pour apprendre et être sensibilisé à ces questions importantes.
Devenue adulte, elle ne s’est jamais intéressée à l’épargne ni aux questions financières. Comme elle le dit elle-même : « je n’avais pas d’argent à perdre avec l’épargne ». Le budget familial était plutôt serré, ce qui n’aidait pas non plus.
Elle a été employée pendant 35 ans dans différentes organisations. Il y a quelques années, la compagnie où elle travaillait a procédé à d’importantes coupures de postes dont le sien.
Elle a reçu un montant forfaitaire pour ses années de service. C’était la première fois de sa vie qu’elle était en possession d’un tel montant d’argent. Elle n’avait aucune idée sur ce qu’elle devait faire avec. Devait-elle l’utiliser pour rembourser ses dettes? En mettre de côté? Elle n’en savait rien.
L’argent a fini par être gaspillé en grande partie selon ses dires.
Bien que nous n’ayons pas discuté de montant d’argent, il n’est pas difficile de deviner que ses ressources financières actuelles sont très limitées. Comble du malheur, elle n’a pas de régime de retraite.
Aujourd’hui, elle s’intéresse davantage aux questions liées à l’épargne. Elle réalise maintenant que son sort aurait pu être bien différent si elle avait agi autrement.
Elle m’a également parlé d’un couple d’amis environ du même âge qui, eux aussi, ont eu une fille à la même époque qu’elle. Les deux filles sont d’ailleurs de bonnes amies. Leurs parcours respectifs est toutefois bien différent.
À la demande de leur fille, le couple d’amis s’est « serré la ceinture » pour lui permettre d’aller à l’école privée. Ils ont également mis de côté un peu d’argent pour les études postsecondaires.
Aujourd’hui, leur fille est enseignante, ce qui lui permet de jouir d’une plus grande stabilité dans la vie.
Comme le dit Louise elle-même avec regret : « dans la vie, on ne peut pas transmettre ce que l’on n’a pas! »
Elle aurait aimé que quelqu’un lui suggère, plus tôt dans la vie, ce truc simple qui lui aurait permis de faire un très beau cadeau à sa fille.
Nous le savons, de nos jours les enfants ont vraiment beaucoup de jouets. Plus que nécessaire. Dans ce contexte, il peut être intéressant d’offrir des cadeaux en argent à nos enfants et nos petits-enfants. Par la suite, cet argent peut être investi dans un régime d’épargne-études, qui lui-même fera l’objet de bonifications gouvernementales de 30%!
Si le budget familial n’est pas trop serré, l’idée peut même être reprise pour les allocations familiales versées par les gouvernements. Une façon moins exigeante d’épargner.
Selon Louise, il serait vraiment important dans un rôle parental de transmettre la notion d’épargne et de conscientiser les jeunes à commencer cette bonne habitude le plus tôt possible. Ne serait-ce qu’un montant de 5$ par semaine pour débuter.
Marc
P.S. Si vous ne vous sentez pas bien outillé en ce sens, je vous suggère d’en parler. Il y a probablement quelqu’un dans votre famille ou vos amis qui peut vous aider.